jeudi 2 avril 2015

Un fil au-dessus du brouillard



J'aime bien ces idées là. Le funambule pieds dans la moutonneuse brume mais tête bien en place dans le ciel serein.

Ce n'est pas seulement pour la beauté de l'image. Cette beauté là, elle devient commune depuis que la chirurgie plastique nous a mis en face l'idée que la beauté n'était par la rareté mais très curieusement l'exacte adéquation avec des normes universelles.

Vous devinez le paradoxe de ce fait. Je m'y arrêterais pas mais c'est grave. Non , ce n'est pas le sujet. Ce que je voulais dire, c'est que l'aime bien ce moment du matin, de l'après-midi ou d'un jour où ça va mieux, et où tout à coup, on a cette idée qui vole, qui furète, légère et habile, comme une bassine pleine d'eau froide.

Je sais pas comment ça s'appelle. Le recul, peut-être. Bref, la sommation d'un esprit capable de se nettoyer tout seul, sans le secours des médicaments, la puissance de l'esprit.

C'est pas une compromission. C'est le sentiment réconfortant qui nous tient au sortir d'une bonne sieste quand tout à coup ce qui a pesé la veille, ne pèse plus rien et devient ridicule par sa vanité.